On a souvent entendu que les hommes pouvaient concevoir tout au long de leur vie contrairement aux femmes, dont l’âge limite est déterminé biologiquement par la ménopause. D’ailleurs pour les femmes, c’est un fait connu de tous, à partir de 35 ans la courbe de fertilité décroît et les risques de complications pendant la grossesse augmente significativement.
Alors, quant est-il des papas ? Il y a-t-il un âge plus conseillé qu’un autre pour augmenter ses chances de concevoir et d’avoir un bébé en bonne santé ?
Les hommes ont-ils aussi une horloge biologique ?
Ces dernières années, la science s’est intéressée à l’impact de l’âge du père dans la conception, le déroulement de la grossesse et la santé du futur bébé. Si pendant longtemps, la mère était considérée comme seule responsable de la fertilité dans le couple, aujourd’hui il en est tout autrement et heureusement !
Plusieurs études scientifiques le démontrent : avec l’âge, la qualité du sperme s’altère.
Il existe donc un âge idéal pour concevoir lorsque l’on est un homme ainsi qu’un âge limite ou paternité tardive, considéré comme étant un âge où le risque est plus élevé pour la maman et pour le futur bébé
Quand peut-on parler d’âge limite ou de paternité tardive?
L’âge de paternité tardive varie en fonction des études scientifiques. Ils se trouvent à l’âge de 35 ans pour certaines et va jusqu’á 45 ans pour d’autres.
Selon un récent sondage fait auprès de 600 spécialistes gynécologues et biologistes spécialistes de la reproduction, 80 % d’entre eux souhaiteraient une limite à la prise en charge de l’homme en infertilité autour des 53 ans.
La Société Américaine de Médecine de la Reproduction définie, quant à elle, 40 ans comme étant un âge de paternité avancé.
En Suisse, les paternités après 40 ans représentaient plus d’une naissance sur cinq, en 2018, selon l’Office Fédéral de la Statistique.
Alors, quels sont les risques liés à une paternité tardive ? Décryptage.
Un matériel génétique moins performant
Même si le matériel génétique de l’homme continue de fonctionner tout au long de sa vie, il n’en est pas moins qu’il perd en qualité et performance.
À partir de 40 ans, le sperme perd en volume et les spermatozoïdes en mobilité. Ce phénomène a de lourdes conséquences sur la fertilité. Les hommes auraient donc plus de difficulté à concevoir à partir de cet âge-là, surtout si la maman souffre de troubles de fertilité de son côté.
Avec l’âge, le sperme de l’homme en pâtit également sur le plan génétique. Des cassures de l’ADN présent dans les spermatozoïdes ont été observées. Ce phénomène a des effets néfastes aussi bien sur la fertilité que sur la santé de bébé. En effet, ils peuvent entraîner des mutations génétiques et donc des anomalies et maladies génétiques chez le futur enfant.
Selon l’étude dite des “Enfants des années 1990” (ou Avon Longitudinal Study of Pregnancy and Childhood-ALSPAC), les chances d’avoir un enfant dans les 6 mois baissent de 2% chaque année à partir de 24 ans. Les femmes ayant un partenaire plus âgé ont moins de chance d’avoir un enfant au terme d’une année que celles dont le futur père est plus jeune.
Comme chez les femmes, un âge avancé chez le père favoriserait les malformations ainsi qu’une augmentation du risque de maladie mentale comme la schizophrénie et l’autisme. À partir de 50 – 55 ans, ces risques augmentent significativement même s’ils sont moins fréquents que lorsque la mère est âgée.
Point de vue psychologique
On entend souvent les pédopsychiatres dire “qu’il y a un âge pour être père et un âge pour être grand-père”.
Même s’il est en capacité de procréer, l’homme ne doit pas négliger les conséquences psychologiques pour lui et pour son enfant.
Et pour cause, on constate un certain nombre de troubles psychologiques chez les pères âgés liés aux temps. Ils développent du stress et des angoisses avec l’idée qu’ils manqueront peut-être de temps avec leur petit.
Les enfants quant à eux, nés de père âgés, ont plus de chances de développer des troubles psychologiques comme de l’autisme ou de la schizophrénie même s’il s’agit d’un risque faible pour des maladies rares.
C’est l’entrée à la maternelle qui marque un tournant et pour le père et pour l’enfant. Ils se confrontent à la société. C’est en effet à ce moment-là, en comparant avec les papas des autres, que l’enfant va se rendre compte de la différence d’âge de son père. Bien communiquer avec son enfant et prendre du temps pour lui expliquer facilitera son développement, sa sociabilité et apaisera ses doutes et questionnements.
Pour conclure et contrairement à ce que l’on a toujours pensé, les hommes aussi ont une horloge biologique. Même si techniquement, ils peuvent concevoir jusqu’à la fin de leur vie, leur appareil génétique perd en qualité et en performance.
Plus le père est âgé moins il est fertile et plus le bébé risque de développer des anomalies génétiques ou des troubles psychologiques.
L’âge idéal pour devenir papa, scientifiquement parlant, est difficile à déterminer puisque les avis divergent sur la question. Pour certains il se situe avant 24 ans et pour d’autres il peut aller jusqu’à 50 ans.
Quoi qu’il en soit, un désir d’enfant ne se décide pas en fonction de l’âge mais vient d’une volonté profonde du couple. Être jeune ne fera pas du papa un bon père et vice-versa. Il y a des papas de 40 ans pantouflards et des papas de 60 ans pleins d’énergie et de dynamisme. Il y a des papas de 30 ans toujours absents et pris par leur travail et des papas réformés de 60 ans qui ont tout leur temps à offrir à leurs petits.
Tout est une question de personne, il n’y a pas de règle pour être papa !
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