Vous êtes enceinte pour la deuxième fois ? Toutes nos félicitations ! L’arrivée d’un deuxième enfant c’est de l’amour en plus mais parfois aussi, le sentiment de bonheur peut s’entremêler avec celui de stress et d’angoisse vis à vis de son aîné. Quand lui annoncer ? Comment bien lui expliquer ? Et surtout, comment éviter un rejet ou de la jalousie de sa part ? De plus, l’arrivée d’un deuxième enfant peut entraîner des changements en terme d’avantages sociaux et d’assurances. Pas d’inquiétudes, on fait le point pour vous !
Quand et comment l’annoncer à mon aîné(e) ?
Bon nombre de mamans pensent que l’arrivée du deuxième enfant sera plus simple que celle du premier. En effet, après un premier accouchement, les questions et les doutes ont souvent déjà trouvé des réponses. Les mamans se transforment même parfois en sage-femme tant leurs connaissance sur le sujet sont importantes. Pourtant, c’est souvent cette deuxième grossesse qui s’avère plus stressante que la première. Les raisons ? Aux doutes habituels sur la santé et le bon développement du futur enfant, s’ajoutent ceux en relation à l’ainé(e). Comment va-t-il réagir ? Va-t-il accepter sa petite sœur ou son petit frère ? Va-t-il développer un sentiment de jalousie ? Et bien d’autres encore. Ne stressez plus, voici nos conseils pour que l’arrivée de votre deuxième bébé soit un moment magique pour toute la famille !
Choisir le bon moment
On évite de se précipiter et d’annoncer sa grossesse trop tôt à bébé pour le protéger. Une grossesse n’est jamais sans risque et certaines virent au drame. Pour estomper le risque de perdre le bébé que vous auriez annoncé, nous vous conseillons d’attendre les 3 mois minimum. L’idéal serait même d’attendre un peu plus longtemps selon certains experts. En effet, voir un ventre bien développé aide l’enfant à mieux comprendre, et même à donner une place au futur bébé dans l’équilibre familiale. Bébé est là puisque le ventre de maman grandit. De plus, un petit enfant vit dans le présent et ne perçoit pas le temps comme les adultes. 9 mois lui paraissent une éternité. Le moment idéal pour annoncer l’arrivée du deuxième enfant à votre aîné(e) serait donc compris entre le 3ème et le 6ème mois. Bien sûr, il n’y a pas de règles, chaque enfant est différent et c’est à vous de décider du meilleur moment pour l’annoncer à votre petit.
Mon aîné(e) a deviné ma grossesse.
Les enfants ont cette capacité de ressentir les choses. Même s’ils ne devinent pas à proprement parler que leur maman est enceinte, beaucoup d’enfants sentent que leur maman est plus fatiguée, plus émotive et qu’elle a changé tout simplement. Dans ce cas précis, si votre enfant vous pose beaucoup de question en relation à votre état ou s’il paraît soucieux, n’hésitez pas à en parler avec lui. Soyez transparente avec lui et expliquez-lui clairement les choses. Sans cela, il risquerait de s’inquiéter et même de culpabiliser !
Valoriser et rassurer son enfant
Ça y est vous avez annoncé à votre aîné(e) que bientôt il sera grand frère ou grande sœur en tentant d’être le plus clair possible et de répondre à toutes ses questions. Bravo! Nous aimerions vous dire que le plus dur est fait, mais il n’en n’est rien. Tout se joue maintenant. Cette étape d’observation est primordiale pour détecter les signaux d’un malaise, d’un doute ou même d’un sentiment de jalousie chez votre enfant. Soyez rigoureusement attentif. Tous les enfants ne réagissent pas de la même manière à cette nouvelle. Ce qu’il faut savoir, c’est que la réaction naturelle d’un enfant face à l’idée de bientôt devoir partager ses parents est entremêlée de sentiments contradictoires. Certains vont les manifester et même extérioriser leur colère en disant qu’ils ne veulent pas de ce nouveau venu ou en ayant des gestes agressifs envers le ventre de maman. D’autres se sentent investis dans cette grossesse et se sentent importants par l’arrivée de ce petit être qu’il faudra protéger. Enfin, certains se montrent complètement indifférents. Tous ces comportements sont naturels chez l’enfant.
Mon aîné(e) a besoin d’être entendu.
S’il donne un coup au ventre de maman, ne le grondez pas mais tentez plutôt de découvrir les raisons qui l’ont poussé à un tel geste. Pourquoi ne veut-il pas du futur bébé ? En l’écoutant vous pourrez lui expliquer et le rassurer. S’il dit ne pas vouloir partager ses jouets, dites-lui que bébé aussi aura des jouets avec lesquels lui aussi pourra jouer et qu’ils pourront même jouer ensemble. Essayez de rester positif. Lui montrer des photos de lui bébé l’aide à mieux comprendre également. S’il est curieux, faites-le participer à quelques préparatifs comme la décoration de la future chambre de bébé mais ne le forcez pas. Cela doit venir de lui.
L’aider à trouver sa nouvelle place au sein de la famille
Il faut se mettre à la place de son enfant, pour lui l’arrivée du nouveau bébé est forcément synonyme de perte : les regards et l’attention ne sont plus centrés QUE sur lui, il perd son exclusivité. Même si l’enfant ne remettra pas en doute l’amour que lui porte ses parents, il se questionnera sur sa place dans la famille et sur l’importance que lui accorde ces derniers. Ces questionnements engendrent des sentiments négatifs à l’égard du nouvel arrivant ce qui lui renvoie une image négative de lui-même. D’autant plus que l’entourage et les parents ne cessent de lui répéter qu’il faut être gentil avec le bébé, que ce n’est pas bien d’être jaloux, etc. Là encore, il faut rester dans le positif. Ne dévalorisez pas votre enfant pour avoir ressenti de la jalousie envers bébé. Dites-lui plutôt que c’est normal d’en ressentir et montrez-lui les différences positives qu’apportent le bébé dans sa vie : un ami pour jouer, un ami pour la vie, nouveaux jouets, etc…Aussi, différencier votre aîné de bébé en valorisant ce qu’il sait faire et que bébé ne sait pas encore : parler, écrire, marcher, s’habiller, manger tout seul etc… Il faut le responsabiliser en le faisant se sentir « grand ». C’est l’idéal pour restaurer son estime de soi et lui faire sentir qu’il a toujours une place dans la famille. « Avant, tu étais le bébé et maintenant tu es le grand ».
Laisser l’amour et la complicité se développer naturellement
L’amour ne se commande pas, vous le savez bien. Ne forcez pas votre aîné(e) à manifester de l’amour ou à avoir une certaine complicité avec bébé (« Fais lui un bisou », etc.). Ce qui est primordial c’est d’instaurer un respect mutuel. La fraternité et l’amour émergeront d’eux même au fil du temps. Également, ne forcez pas l’aîné à tout partager. Il donne déjà beaucoup à bébé. Réservez-lui un espace à lui, même s’il partage sa chambre avec bébé. Aussi, permetez-lui de garder certains jouets pour lui et seulement lui. Cela l’aidera à comprendre qu’il a toujours de l’importance à vos yeux ce qui renforcera sa confiance en lui.
Quelles démarches administratives sont à prévoir et quels sont mes droits ?
Allocations familiales en Suisse
Rappel
- Tous les salariés et indépendants qui habitent en Suisse et qui gagnent au minimum 592 francs par mois ont droit au versement d’allocations familiales.
- Les personnes sans activité lucrative ont droit au versement d’allocations familiales si leur revenu imposable ne dépasse pas 42’660 francs par an.
- Le versement des allocations familiales aux personnes qui travaillent dans l’agriculture est soumis aux règles spécifiques de la loi fédérale sur les allocations familiales dans l’agriculture.
- Le montant des allocations familiales varie d’un canton à l’autre.
À quelles allocations ai-je le droit pour mon enfant ?
La LAFam prévoit deux types d’allocations familiales : une allocation pour enfant et une allocation professionnelle. Cette dernière concerne les enfants de 16 ans ou plus suivant une formation professionnelle. L’allocation pour enfant est versée pour chaque enfant à partir du mois où il est né et jusqu’à ses 16 ans. Dans certains cantons, une allocation de naissance peut également être versée. Le montant varie entre 1’000 et 2’000 CHF. Enfin, si votre deuxième enfant est un enfant adopté, sachez que vous pouvez bénéficier d’une allocation adoption versée dans certains cantons comme Genève, le Vaud ou encore Neuchâtel. Le montant de cette allocation est compris entre 1’000 et 2’000 CHF.
À quel montant ai-je le droit pour mon deuxième enfant ?
Le montant de l’allocation familiale enfant pour votre second enfant est la même que pour votre premier enfant, au minimum 200 francs en fonction de votre canton. En effet, le montant augmente dans certains cantons à l’arrivée du troisième enfant (ce qui est également le cas pour les autres types d’allocations en général). Prenons l’exemple du canton de Genève, le montant des allocations est de 300 CHF et passe à 400 CHF pour le troisième enfant. Avec l’arrivée de votre deuxième enfant, vous toucherez donc, au minimum, 400 CHF mensuels.
Comment faire une demande d’allocation familiale en Suisse ?
Vous la savez sûrement : les allocations familiales ne sont pas versées automatiquement.
Elles répondent à une demande motivée et sont rétroactives sur cinq ans maximum.
- Vous êtes salarié : vous devez adresser une demande auprès de votre employeur qui la fera suivre à la caisse de compensation pour allocations familiales. Lorsque cette dernière approuve la demande, les allocations seront versées directement avec le salaire chaque mois.
- Vous êtes indépendant : vous pouvez adresser directement votre demande auprès de la caisse de compensation pour allocations familiales.
- Vous êtes sans activité lucrative : vous devez faire votre demande auprès de votre caisse cantonale de compensation pour allocations familiales.
Compagnies d’assurance et complémentaires
Quand et comment assurer mon deuxième enfant ?
Pour assurer votre deuxième enfant, deux choix s’offrent à vous :
- Assurer bébé en prénatale
- Assurer bébé après sa naissance
Vous l’aurez deviné, pour le premier choix, il faudra assurer bébé au préalable et pour le second vous pourrez le faire après la naissance de bébé. Vous vous demandez sûrement quels sont les différences entre l’assurance prénatale et l’assurance enfant ? Les différences ne sont pas si nombreuses que ça même si l’assurance prénatale présente des avantages non négligeables pour vous comme pour bébé.
Quels sont les avantages de l’assurance prénatale ?
- Bébé est assuré dès les premières secondes de vie, il n’y a pas de délai d’attente.
- Pas de questionnaire de santé pour les complémentaires : une différence non-négligeable, et même un avantage ! Si bébé est assuré en prénatale, lorsque vous souhaiterez lui ajouter des complémentaires, aucun questionnaire de santé ne vous sera demandé et la caisse-maladie ne pourra vous opposer aucun refus ! Avec l’assurance enfant dite classique, bébé pourra se voir refuser certaines complémentaires et souvent celles dont il a le plus besoin !
- Moins de stress : une fois que bébé est là vous n’avez plus qu’à vous soucier de lui, le reste a été traité avant sa naissance
- Moins de démarches administratives à la souscription, mais également lors de souscription d’assurances complémentaires. Ce sera beaucoup plus rapide et moins contraignant.
Qu’est-ce que le “rabais famille” et comment en bénéficier ?
Vous ne le savez peut-être pas mais la plupart des compagnies d’assurances proposent des “rabais famille” sur leurs complémentaires. Lorsque vous êtes assuré et que vous assurez d’autres membres de votre famille (Époux(se), enfant(s)) vous bénéficiez de rabais, la plupart du temps à hauteur de 5 %. Certaines compagnies d’assurances comme Helsana, augmentent le rabais à partir du troisième membre de la famille assuré. Vous pouvez bénéficier de 5 % de rabais supplémentaire soit 10 % au total. Si vous êtes mère célibataire, en souscrivant à des complémentaires chez Helsana, au bout de votre 2e enfant, vous pourrez bénéficier de ce rabais. En règle générale, les rabais famille s’appliquent dès le second membre de la famille assuré auprès de la compagnie. Il n’y a pas de rabais spécifiques pour un deuxième enfant assuré.
Vous êtes enceinte ?
Avez-vous pensé à souscrire une assurance prénatale pour votre enfant ? L’assurance prénatale, ça ne coûte pas plus cher : vous affiliez votre enfant pendant la grossesse et il ne paiera sa première prime qu’après sa naissance. L’assurance prénatale, c’est la garantie d’offrir toutes les protections à son enfant : il est assuré dès ses premières secondes de vie sans questionnaire médical. Pourquoi attendre avant de souscrire une assurance prénatale ?
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