Depuis le 1er juillet 2021, la loi fédérale sur le congé maternité a changé : il débute dès la naissance, même en cas de longue hospitalisation de l’enfant. Un certain nombre de mères se retrouvent alors lésées et doivent reprendre le travail alors que leur enfant est encore fragile, sous traitement ou hospitalisé. Nous faisons le point.
Le congé maternité en Suisse
En Suisse, depuis un référendum en 2005, les femmes bénéficient d’un congé maternité et d’une allocation maternité de 14 semaines. Le congé maternité rémunéré débute à la naissance de l’enfant. Si, l’enfant doit être hospitalisé (en cas de naissance prématurée par exemple), la mère pouvait, jusqu’alors reporter le début de son congé maternité pour qu’il commence au moment du retour à la maison. Mais ça, c’était avant le 1er juillet 2021 et la révision de la loi fédérale.
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Changer la loi pour mieux protéger les mères ?
Selon l’Office fédéral, le changement de loi était nécessaire car, en cas d’hospitalisation de l’enfant à la naissance, et donc de report de congé maternité, rien ne protégeait les mères vis-à-vis du versement de leur salaire et contre le licenciement. D’ailleurs, en 2008 à Genève, une femme avait gagné aux prud’hommes contre son employeur, pour non versement de salaire lors du séjour de son enfant prématuré à l’Hôpital.
Désormais, l’allocation marternité débute, pour toutes, à la naissance de leur enfant. Si l’enfant doit être hospitalisé plus de deux semaines, la mère pourra alors bénéficier de 56 jours supplémentaires de congé maternité.
56 jours de congé maternité supplémentaires jugés insuffisants
De nombreuses mères, appuyées par les syndicats, dénoncent une injustice. En cas d’hospitalisation prolongée de l’enfant, les 56 jours supplémentaires octroyés sont insuffisants pour leur permettre de s’occuper de leur enfant malade, fragile ou sous traitement. En effet, un enfant ayant subi des complications à la naissance et une hospitalisation, aura bien souvent besoin de continuer à suivre des traitements à la maison et nécessitera un contrôle médical plus régulier, du moins les premiers mois. De nombreuses mères se retrouvent alors lésées par ce changement de loi: Auparavant elles pouvaient bénéficier de l’intégralité de leur congé maternité pour s’occuper de leur enfant une fois à la maison. Désormais, si l’enfant est hospitalisé, elles passent leur congé maternité avec leur enfant à l’hôpital et doivent retourner travailler alors que leur enfant vient tout juste de sortir de l’hôpital ou pire, s’y trouve encore. C’est le cas des mères de grands prématurés (avant 28 semaines de grossesse), dont l’enfant séjourne bien souvent à l’hôpital plus de 14 semaines, soit la totalité de la durée du congé maternité. Pour elles, les 56 jours supplémentaires sont dérisoires. Elles se retrouvent bien souvent obligées de prendre des congés pour pouvoir s’occuper de leur enfant encore très jeune et fragile.
Plus d’infos : Complication à la naissance, quelle prise en charge ?
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Bénéficier du nouveau congé pour proche aidant
Si les 56 jours de congé maternité octroyés désormais sont insuffisants, certaines mères pourront peut-être bénéficier du nouveau congé pour proche aidant, entré lui aussi en vigueur au 1er juillet 2021. Ce congé permet à certains parents de pouvoir rester auprès de leur enfant malade. Il varie selon les situations mais peut aller jusqu’à 14 semaines avec une indemnisation à hauteur de 80% du salaire.
Pour en savoir plus : Parents suisses : 14 semaines de congés pour s’occuper d’un enfant malade
Bientôt un congé parental en Suisse ?
Même avec les aides de l’AI et pour proches aidants, de nombreux suisses souhaiteraient suivre le modèle de certains pays européens comme la Suède par exemple, qui a mis en place un congé parental (en Suède :480 jours partagés équitablement entre les deux parents avec 80% du salaire), permettant aux deux parents d’être présents à la naissance du bébé.
En Suisse, ce n’est que depuis le 1er janvier 2021 que les pères bénéficient d’un congé paternité de deux semaines (10 jours sans les week-ends) rémunéré à 80% de leur salaire. En revanche, rien n’est prévu pour les pères en cas d’hospitalisation de leur enfant ou de complications à la naissance.
Pourtant, le congé parental est en discussion depuis de nombreuses années en Suisse et a été relancé l’année dernière avec l’entrée en vigueur du congé paternité. De nombreux cantons romands lancent des initiatives en faveur du congé parental.
Source : rts.ch
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