Les hormones seraient responsables de l’humeur de la femme enceinte et des désagréments de la grossesse comme le mal de dos et les nausées. Est-ce vraiment le cas ? Quel est leur rôle pendant la grossesse ? Nous faisons le point. 

 

Les hormones : Qu’est-ce c’est? À quoi ça sert? 

Les hormones sont des substances sécrétées principalement par les glandes endocrines (l’hypophyse, la thyroïde, les parathyroïdes et les surrénales). Elles nous permettent notamment de nous reproduire puisque c’est grâce à elle que les spermatozoïdes et les ovaires se rencontrent. 

Pendant la grossesse, les hormones ont également un rôle essentiel tant pour la maman que pour le bébé. Les effets se font sentir dès le début de la grossesse et sont souvent associés aux maux de la grossesse

 

Quelles sont les hormones spécifiques à la grossesse ? 

Nausées, mal de dos, humeur changeante et même babyblues, les hormones seraient responsables de bons nombres de maux de la grossesse. Comprendre leurs rôles et leurs fonctionnements pourra vous aider à mieux appréhender votre grossesse et les connaître et comprendre leur rôle et fonctionnement peut vous aider à mieux appréhender votre grossesse et tous les chamboulements aussi bien physique qu’émotionnelle qu’elle va entraîner.

 

L’HCG, l’hormone annonciatrice de la grossesse

Pour découvrir une grossesse, on effectue généralement un test de grossesse urinaire ou par prise de sang. Ce test permet de déceler le taux d’HCG. Cette hormone est sécrétée au bout de 9 jours de grossesse et est présente aussi bien dans les urines que dans le sang de la femme enceinte. Un taux élevé d’HCG permet donc de confirmer une grossesse. C’est “l’hormone de grossesse” comme elle est communément appelée. Elle serait d’ailleurs responsable des nausées durant le 1er trimestre. 

Son rôle principal pendant la grossesse et de permettre la création et le maintient du “corps jaune” (cellules de couleur jaune qui viennent remplacer l’ovule dans le follicule). Celui qui permet lui-même la sécrétion d’autres hormones essentielles pendant la grossesse : la progestérone et les œstrogènes. 

 

La progestérone, l’hormone essentielle tout au long de la grossesse

La progestérone a un rôle indispensable durant les trois trimestres de la grossesse. C’est elle qui permet l’épaississement de la paroi utérine, à l’embryon de s’accrocher et de décontracter le muscle utérin pour maintenir le bébé dans la paroi utérine jusqu’à la fin de la grossesse. Ce relâchement du muscle est dû au principal effet de l’hormone progestérone : l’effet relaxant. 

Cet effet va s’intensifier jusqu’à l’accouchement où l’hormone connaîtra une chute pour permettre les contractions et l’expulsion du bébé. Cet effet relaxant n’agit pas seulement sur le muscle utérin mais bien sur l’ensemble du corps de la femme, d’autres muscles, mais aussi des organes, les vaisseaux sangins, etc. Pour cette raison, cette hormone serait responsable de nombreux maux durant la grossesse : 

  • maux d’estomac
  • mauvais transit intestinal provoquant ballonnement et constipations
  • baisses de tension et évanouissements
  • varices

 

Les œstrogènes, les hormones de la féminité

Les œstrogènes sont également appelés “les hormones de la féminité” puisqu’elles ont un rôle déterminant sur le cycle menstruel et la conception d’un enfant. Durant la grossesse le rôle de ces hormones n’en demeure pas moins essentiel : elle sert à augmenter le volume sanguin permettant l’alimentation de bébé en nutriments et oxygène tout au long de la grossesse. 

Les œstrogènes peuvent également entraîner quelques désagréments pendant la grossesse. Un taux élevé peut provoquer des problèmes de rétention d’eau, l’apparition de taches brunes mais aussi du fameux masque de grossesse. 

La progestérone et les œstrogènes permettent également de préparer le sein de la femme pour l’allaitement. 

 

L’ocytocine, l’hormone de l’amour

L’ocytocine a un rôle déterminant à la fin du 3ème trimestre : elle agit sur les contractions et déclenche l’accouchement. Une fois l’accouchement passé, elle permet à l’utérus de se rétracter. Enfin, elle stimule les muscles entourant le sein pour déclencher l’allaitement. 

Côté émotionnel, elle joue également un rôle déterminant puisque sa sécrétion fait “planer” et permet de créer le lien entre maman et bébé. 

 

Les hormones de l’allaitement 

Plusieurs hormones travaillent conjointement pour permettre l’allaitement. Évoqué plus haut la progestérone et les œstrogènes agissent sur le sein de la femme sur les glandes mammaires et les mamelons plus particulièrement. Dès le premier trimestre de grossesse le lactogène placentaire sera sécrété pour développer les glandes mammaires. À la fin de la grossesse, la prolactine permet de déclencher l’allaitement en sécrétant le colostrum, ce premier liquide avant l’arrivée du lait. 

 

Que se passe-t-il lorsque les hormones chutent ? 

Après l’accouchement, les principales hormones de la grossesse ayant terminé leur rôle cessent d’être sécrétées. On parle alors de chute des hormones. Cette chute n’a pas vraiment de conséquences physiques en revanche, elle peut jouer un rôle important sur l’état psychologique et émotionnel de la jeune maman déjà fragilisée par l’accouchement. La chute des hormones serait responsable du baby blues survenant à partir du 3ème jour après l’accouchement.

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Soulager les effets négatifs des hormones pendant et après la grossesse 

Les médecines douces et remèdes naturels 

Pendant la grossesse, il faut veiller à ce que l’on consomme. La prise de certains médicaments peut s’avérer dangereuse. La femme enceinte peut se tourner vers des médecines dites plus douces et des remèdes naturelles pour soigner les désagréments liés à la sécrétion des hormones. Même étant naturel, certains produits ou dosages peuvent également s’avérer dangereux. C’est pourquoi il est impératif de consulter un professionnel de santé avant la prise de quelconque traitement. 

L’homéopathie stimule le corps pour se soigner lui-même. Les traitements homéopathiques peuvent soulager de nombreux désagréments pendant la grossesse comme les nausées, les brûlures d’estomac ou encore les jambes lourdes. Certains traitements aident à diminuer le stress et peuvent aider à régulariser ses contractions en vue de l’accouchement. Enfin, des traitements pour suite de couches pourront également aider le corps à se remettre physiquement de l’accouchement. L’homéopathie est prise en charge par la LAMal si prescrite par un médecin.

En savoir plus : Quels sont les bienfaits de l’homéopathie pendant la grossesse ?

L’acupuncture est une branche de la médecine traditionnelle chinoise qui fait également partie des médecines douces prises en charge par l’assurance de base (à la condition d’être prescrite par un médecin. Dans le cas contraire, seule une assurance complémentaire pourra vous rembourser). Les bienfaits de l’acupuncture peuvent être un véritable allié à chaque étape de la grossesse en commençant par la conception. En ce qui concerne plus particulièrement son action sur les maux de la grossesse, l’acupuncture permet de prévenir et soulager les nausées, la constipation, le syndrome du canal carpien, les douleurs de dos ou encore favoriser la bonne circulation sanguine. L’acupuncture est également connue pour ses effets relaxants et agit sur le stress, l’anxiété et les troubles du sommeil. 

En savoir plus : L’acupuncture, un allié pendant et après la grossesse

D’autres méthodes existent pour soulager les maux de la grossesse. Retrouvez plus d’informations sur le site de notre partenaire : Comment soulager les petits maux de votre grossesse ?

 

La pratique d’une activité sportive 

La pratique d’une activité sportive adaptée est de plus en plus conseillée pendant la grossesse. En effet, les hormones sécrétées pendant une activité sportive, les endorphines, la dopamine, l’adrénaline ou encore la noradrénaline, également appelées les “hormones du sport”, ont un rôle primordial sur le plan psychologique. Elles augmentent la confiance en soi, diminuent les sautes d’humeur, diminuent le stress et favorisent le sentiment de bien-être et d’apaisement. En revanche, il est primordial d’adapter son sport à sa condition de femme enceinte. Les sports les plus extrêmes et qui demandent le plus d’effort physique seront déconseillés. La encore, parlez-en avec votre médecin ou sage-femme avant de vous lancer si vous avez un doute. 

Certaines activités sportives sont également prévues pour préparer la femme à son accouchement et seront prises en charge à hauteur de CHF 150.- par grossesse par votre assurance de base en tant que cours de préparation à l’accouchement dans le cadre des prestations maternité. C’est le cas par exemple du yoga prénatal ou de la sophrologie. Au-delà des CHF 150.- pourront être pris en charge par une assurance complémentaire sous réserve des délais de carence

En dehors de la grossesse et de l’accouchement, le sport pratiqué en postpartum possède également de nombreuses vertus. Certaines activités sont prévues pour être pratiquées avec bébé ! 

En savoir plus : Quelle activité sportive post-natale pratiquer avec bébé ?

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