Nous avons fait la rencontre de Clara, nutritionniste indépendante et spécialisée dans les toxiques environnementaux (perturbateurs endocriniens, pesticides, etc.) et qui exerce dans le canton de Neuchâtel.

Elle nous donne ses conseils pour garantir une alimentation saine à bébé.

 

Entretien avec une nutristionniste spécialisée dans les toxiques environnementaux

Bonjour Clara, pouvez-vous nous présenter brièvement votre parcours, vos motivations et nous expliquer en quoi consiste le métier de nutritionniste « spécialisée » ? 

J’ai effectué ma formation auprès de l’école associative « SOS pour un monde meilleur », à Carouge (GE), de 2015 à 2017. J’ai étudié l’anatomie, les pathologies et évidemment la nutrition, mais en spécialisation des toxiques qui nous entourent (pollution intérieure et extérieure), provenant de ce que nous mangeons, nous respirons et ce que nous appliquons sur notre peau quotidiennement.

Cette approche de la santé globale qui prend en compte tous les facteurs de notre environnement et hygiène de vie est passionnante ! En mettant en pratique ce que j’ai appris, j’ai simplement changé ma vie et je ne me suis jamais aussi bien portée, malgré l’âge qui avance. Je suis en meilleure forme à 48 ans que je ne l’étais à 20 !

La santé est ma motivation. Elle est la base de tout, je l’ai expérimenté.

Mon métier consiste à conseiller et accompagner les personnes désireuses de changer leur façon de s’alimenter, car nos croyances en la matière sont assez éloignées de ce qui nous convient réellement. Je m’occupe aussi de régler des problématiques de santé légères, de la perte de poids, et de soutenir l’organisme par une alimentation équilibrée en cas de pathologies plus lourdes (cancers, diabète, maladies rénales et cardiovasculaires, etc..). Je ne propose aucun régime, mais des conseils, programmes et recettes personnalisés, des ajustements en rapport avec la personne, car elle est unique. Chaque organisme est différent, chaque émotion agit aussi sur notre corps, nous devons l’écouter pour nous soigner.

Ma devise est celle de père de la médecine : “Que l’aliment soit ton médicament” – Hippocrate.

 

Que pouvez-vous nous dire sur les produits pour bébé vendus dans le commerce aujourd’hui ? 

Et bien que le consommateur doit être très vigilant sur les produits qu’il achète. C’est à lui de dire non à certains produits douteux, ainsi les fabricants devront se soumettre à des labels de qualité strict, car le client est roi. Le problème avec l’industrialisation c’est que la quantité prime sur la qualité.

Quand on pense que des tests en laboratoire menées depuis des années (notamment Foodwatch International, ONG créée en 2002) sur les laits pour bébé démontrent qu’il y a danger pour leur santé et que rien n’est fait, c’est inacceptable !

Dans ces laits on trouve notamment des hydrocarbures d’huiles minérales, ce sont des composés chimiques qui proviennent surtout du pétrole brut, qui sont aussi produits par synthèse à partir du charbon, du gaz naturel et de la biomasse. Ils se retrouvent ainsi dans des denrées alimentaires suite à une contamination environnementale ou à cause des lubrifiants utilisés pour les machines (fuites) ou suite à leur utilisation en tant qu’additif alimentaire. Cela peut arriver aussi via les équipements de transformation ou des matériaux qui entrent en contact avec les denrées alimentaires (boîte en métal, carton, encre d’impression). Ces huiles minérales font partie de l’un des plus gros contaminants du corps humain ! La tolérance zéro doit s’appliquer, mais malheureusement les autorités européennes ne prennent pas les mesures adéquates, certainement sous la pression des intérêts commerciaux de certains géants de l’agroalimentaire, que l’on ne nommera pas, mais que l’on connaît tous.

 

Quels sont les risques de tels produits/substances pour le développement de bébé ? 

Pendant la période de 0 à 3 ans, les nourrissons/enfants se trouvent aux stades les plus sensibles de leur développement, surtout au niveau du cerveau, système nerveux et des organes vitaux. Ils sont très vulnérables aux infections, et surtout aux expositions quotidiennes des contaminants chimiques. Contrairement au lait maternel, qui est protecteur, les laits artificiels ne contribuent pas à soutenir le système immunitaire.

Raison pour laquelle il y a, depuis quelques années, des explosions d’allergies, dès la naissance. Mais le plus grave est que ces substances toxiques sont suspectées d’être cancérogènes et mutagènes, cela veut dire qu’elles altèrent durablement l’ADN, sans parler de perturber le système endocrinien, qui sont nos hormones. Tous les interférants avec les hormones peuvent entraîner des retards intellectuels, de l’obésité, des cancers, du diabète et une puberté précoce, qui se produisent de plus en plus de nos jours !

Lire aussi : Mon enfant peut-il devenir végétarien ou végan ? 

Avez-vous remarqué un intérêt plus important des parents concernant la composition des produits alimentaires pour bébé ? Recevez-vous beaucoup de patients parents, qui consultent pour leur enfant ?

Les consommateurs, donc les parents, sont certes inquiets de ce qu’ils entendent ou lisent sur le sujet, mais ils se sentent relativement impuissants. Les substances non désirables contenues dans ces laits ne sont évidemment pas mentionnées sur les étiquettes et il est difficilement concevable qu’il y ait ce genre de toxiques dans ces produits. Et la mention Bio n’est pas toujours un gage de produit sûr et plus sain. C’est un peu la jungle dans la recherche du bon produit.

Mon conseil consiste à se passer tant que l’on peut de laits infantiles en poudre et de favoriser l’allaitement. Il n’y a rien de mieux en matière de nutriments, l’enfant reçoit tout ce dont il a besoin. La nature est bien faite, c’est l’être humain qui en produisant des « artifices », se met en danger. Bien que je comprenne que toutes les mères ne peuvent ou ne veulent allaiter, je pense que l’on doit mieux communiquer à ce sujet et accompagner les mamans tout au long de leur grossesse pour leur expliquer les enjeux sur la santé future de leur enfant. Et bien sûr c’est à notre gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour rendre des produits sûrs pour la santé de ses concitoyens.

 

Quels conseils pourriez-vous donner à nos lecteurs pour différencier les produits sains des autres ? 

Si on ne peut se passer de laits en poudre, alors éviter de les acheter via les grandes marques et grandes surfaces. Favoriser des laits Bio oui, mais auprès de petits fournisseurs et surtout éviter qu’ils ne soient produits à l’autre bout du monde, histoire d’avoir une maigre traçabilité et un service après-vente de qualité. S’informer, être curieux et exiger de la qualité de la part des fournisseurs.

 

Enfin, si nos lecteurs souhaitent faire appel à vos services de nutritionniste spécialisée, vos consultations seront-elles remboursées par l’assurance-maladie ? 

Ma formation très complète me permettrait d’être agréée ASCA & RME, mais j’ai décidé, par choix purement personnel de ne pas m’y affilier. J’ai besoin de travailler librement, sans contrainte de devoir justifier les raisons des consultations de mes patients auprès de ces organismes (facturation et questionnaire-santé). Pour être remboursé par les médecines alternatives, chaque assurance a ses propres règles et conditions, qu’il ne faut pas négliger.

Par contre, pour pallier à cela je propose des séances qui ne sont pas facturées à l’heure. Pour une première consultation il faut compter parfois 2h, une anamnèse complète de la personne est indispensable. Il faut savoir consacrer du temps pour le bien-être, car il n’a pas de prix. Mes tarifs sont donc très concurrentiels, si vous passez 2h avec moi, vous ne réglez que 1h. Et je me déplace à domicile, dans ma région, pour le même tarif.

Je propose également des ateliers sur le thème culinaire, ménager et cosmétique. Je suis sensible à l’environnement et comme je l’ai dit, ma formation complète me permet d’avoir plusieurs cordes à mon arc pour apporter des solutions durables à tous.

Prenez bien soin de vous !

Clara Torrent-Maturo

Depuis la rédaction de notre article, Clara a décidé d’arrêter son activité.

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