Comme chaque grossesse est différente, le déroulement de chaque accouchement l’est aussi ! En fonction de l’état de santé de la maman et du bébé, l’équipe médicale pourra décider d’effectuer différents actes obstétricaux. Oui, mais lesquels ?
Quels sont les différents types d’accouchement ?
Un accouchement consiste à mettre un enfant au monde, mais différentes façons existent de le faire. En fonction de la situation médicale de la maman et du bébé, l’accouchement peut se faire par voie basse ou par césarienne.
Accoucher par voie basse
L’accouchement par voie basse c’est l’accouchement naturel par excellence, ce pourquoi le corps de la femme est préparé. C’est d’ailleurs la façon d’accoucher la plus courante dans le monde et au cours de l’histoire de l’humanité.
Un accouchement par voie basse se déroule en différentes étapes, d’une durée plus ou moins longue selon les femmes :
- la dilatation : ouverture du col de l’utérus
- l’engagement : le fœtus s’engage dans le col
- la descente : le fœtus descend vers la sortie
- le dégagement : le bébé a descendu le col, il faut le sortir
- la délivrance : le bébé est sorti, le cordon ombilical coupé
Pendant un accouchement par voie basse, et même si elle est assistée par l’équipe médicale et les différentes pratiques obstétricales, c’est à la femme de faire le plus gros travail : pousser ! Grâce à son souffle, elle doit parvenir à accompagner le bébé jusqu’à la sortie.
C’est pour aider la femme et veiller à ce que chaque étape se déroule sans danger tant pour le bébé que pour la maman, que l’accouchement s’est médicalisé au fil des siècles et de l’évolution de la médecine. Ainsi, de nos jours, chaque étape de l’accouchement peut être soulagée, assistée ou encore provoquée par un acte obstétrical. On distingue alors l’accouchement par voie basse spontanée et l’accouchement par voie basse assistée. La pratique la plus courante reste l’anesthésie péridurale, pratiquée sur environ 60 à 80% des accouchements en Suisse Romande contre 25% à 30% en Suisse allemande. (source : swissinfo.ch).
Si accoucher par voie basse est la manière la plus naturelle de mettre un enfant au monde, ce n’est en revanche pas la seule. Pour des raisons médicales ou par choix (du médecin ou de la maman) un accouchement peut également s’effectuer par césarienne.
Accoucher par césarienne
L’accouchement par césarienne touche une naissance sur trois en Suisse. Une césarienne est un acte chirurgical, au contraire d’un accouchement par voie basse, qui consiste à ouvrir l’abdomen et l’utérus de la mère pour en extraire le fœtus. Il n’y a pas de “travail” pour la femme enceinte, c’est l’équipe chirurgicale qui s’occupe de tout. La mère est généralement consciente pendant l’intervention (anesthésie locale). Une césarienne est souvent décidée par l’équipe médicale pour des questions de risques pour le bébé, la mère ou les deux. Il peut également s’agir d’un choix, non basé sur un diagnostic médical, de la femme qui préfère accoucher de cette manière. On parle alors de césarienne de convenance (1% à 3% des naissances environ).
Ces dernières années, on constate une diminution des césariennes, la tendance est à l’accouchement physiologique, c’est-à-dire le moins médicalisé possible. À noter qu’une femme ayant déjà subi une césarienne, aura plus de chances d’en subir d’autres pour ses prochaines grossesses (le placenta de la grossesse suivante s’accroche sur la cicatrice de la césarienne).
Quelles sont les pratiques obstétricales courantes ?
Pendant les différentes étapes de l’accouchement, l’équipe médicale peut intervenir pour soulager, accélérer ou encore diminuer les risques pour la femme et le fœtus. À noter qu’en Suisse, le consentement des patients est obligatoire. La femme doit être informée et d’accord avant chaque acte obstétricales.
Épisiotomie
L’épisiotomie est une incision du périnée qui permet d’ouvrir et donc de faciliter la sortie du bébé. Elle se pratique donc uniquement pour un accouchement par voie basse. Le taux d’épisiotomie a nettement diminué en Suisse ces dernières années. En 2009, il représentait encore 30% des accouchements, en 2018 ce chiffre avait diminué de moitié avec 15% des accouchements seulement. La raison ? Initialement, cette pratique avait pour but de protéger le périnée de grosses déchirures. Or, de nombreuses études ont démontré que l’épisiotomie ne permettait pas d’éviter les déchirures les plus profondes. D’où son utilisation de moins en moins automatique.
En revanche, l’épisiotomie reste encore d’usage en cas d’utilisation des forceps même si de plus en plus de maternité apprennent à les utiliser sans (épisiotomie). Cette pratique obstétricale est plus répandue en Suisse Romande qu’en Suisse alémanique où l’on estime qu’il est mieux de laisser les tissus se déchirer par eux-mêmes.
Péridurale
La péridurale est une anesthésie locale pratiquée chez la femme pendant la dilatation du col pour soulager les douleurs des contractions et du travail.
Forceps
Le forceps est un instrument de traction utilisé en fin d’accouchement (lorsque que la tête du bébé est visible et saisissable) pour extraire le bébé du vagin de la mère. Il permet de saisir la tête du bébé et de le sortir plus facilement. L’utilisation de cet instrument est choisie par l’équipe médicale pour faciliter et/ou accélérer l’extraction, généralement en raison de souffrance fœtale.
La ventouse
Tout comme le forceps, la ventouse est un instrument utilisé en fin d’accouchement, lors de l’expulsion du bébé pour accélérer son expulsion.
La ventouse et les forceps sont utilisés dans le cadre d’un accouchement par voie basse.
Déclenchement artificiel
Le déclenchement artificiel ou provocation de l’accouchement consiste, comme son nom l’indique, à provoquer de manière volontaire le début des contractions et donc du travail. Il existe différentes méthodes pour provoquer un accouchement.
Le déclenchement est généralement une intervention prévue à l’avance, car la grossesse a dépassé son terme dans la plupart des cas. Mais cette intervention peut aussi se décider sur le moment, si la poche des eaux est percée sans que le col de l’utérus ne s’ouvre par exemple. La méthode utilisée dépend de la situation de chaque femme et de facteurs médicaux précis. La durée moyenne d’un enclenchement est de 48h.
Les différentes méthodes de provocation d’un accouchement
- le décollement des membranes de la paroi de l’utérus
- la rupture des membranes
- le gel de prostaglandines ou ballon
- l’ocytocine (hormone)
Expression abdominale
L’expression abdominale est une pratique ancestrale consistant à faire une pression manuelle sur l’abdomen (le fond de l’utérus plus précisemment) de la femme pendant le travail en vu d’accélérer l’expulsion de bébé.
Aujourd’hui, cette pratique est proscrite en Suisse en raison de sa dangerosité (peut provoquer des ruptures utérines, des déchirures graves ou encore une baisse des résultats du test d’Apgar chez le nouveau-né.
Quelles assurances pour mon accouchement ?
Séjours hospitalier, frais ambulatoire et garde d’enfant
À partir de la 13e semaine de grossesse, l’entièreté des frais médicaux de la femme enceinte sont pris en charge par son assurance-maladie de base. Néanmoins, les prestations proposées par la LAMal pendant la grossesse sont parfois jugées insuffisantes, notamment concernant le séjour hospitalier. Lire aussi : Que couvre l’assurance de base pendant la grossesse ?
Sans couverture complémentaire, il faudra se contenter d’une chambre en division commune, loin d’être l’idéal pour recevoir famille et amis en toute intimité.
En plus, d’une chambre en division privée, l’assurance complémentaire division privée propose d’autres prestations très utiles avant, pendant ou après un accouchement :
- libre choix du médecin
- libre choix de l’hôpital ou clinique
- chambre privée
- frais ambulatoires
- garde d’enfant / animaux
Pour en savoir plus : Assurance complémentaire: pourquoi choisir l’hospitalisation privée pour son accouchement ?
Pour bénéficier de ces prestations pour son accouchement, il faudra néanmoins s’y prendre à l’avance. En effet, en Suisse, les prestations grossesse et maternité sont soumises à un délai de carence, différent selon les compagnies.
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Prise en charge du nouveau-né
Qui prend en charge les frais médicaux de votre enfant à sa naissance ? Peu de parents le savent mais à la naissance d’un enfant, les frais de santé de celui-ci sont pris en charge par l’assurance-maladie de sa maman si et seulement si celui-ci se trouve en bonne santé.
En cas de légère complication nécessitant un traitement ou des analyses complémentaires par exemple. Ces frais seront à payer de la poche des parents. Aussi, si vous bénéficiez d’une assurance complémentaire division privée et pas votre enfant, la différence de prestations, c’est-à-dire l’hospitalisation de votre enfant en chambre privée sera à régler de votre poche.
Mais comment souscrire à des assurances pour mon enfant alors qu’il n’est pas encore né vous demandez-vous ? Grâce à l’assurance prénatale ! C’est l’assurance de base mais souscrite avant la naissance. Elle est conçue justement pour éviter ce genre de situation et pour permettre de prendre en charge la totalité des frais de l’enfant à sa naissance, quoi qu’il arrive (maladie, complication). En plus, aucun questionnaire de santé n’est à remplir pour les assurances complémentaires !
Vous êtes enceinte ?
Et si votre enfant naissait prématurément et avait besoin de soins spécifiques à la naissance ? Et s’il naissait avec une pathologie ?
Souvent, dans de tels cas, les couvertures de la LAMal sont insuffisantes et les complémentaires, nécessaires pour soigner bébé, refusent son adhésion.
C’est le principal avantage de l’assurance prénatale : couvrir bébé dès ses premières secondes de vie et ne pas avoir à remplir de questionnaire de santé.
L’assurance prénatale, c’est la garantie d’offrir toutes les protections à son enfant.