Il est normal, lorsque l’on est enceinte, d’avoir peur d’accoucher avant le terme prévu.
En effet, environ 10% des bébés naissent avant la fin de la 37ème semaine de grossesse* en Suisse.
Il faut cependant savoir qu’il existe plusieurs degrés concernant la prématurité :
- un bébé est systématiquement admis en service de néonatologie lorsqu’il naît avant la 34ème semaine de grossesse
- 1,5 % des bébés naissent avant 32 semaines de grossesse : on parle alors de grands prématurés
- 0,5% des bébés naissent avant 28 semaines de grossesse : on parle alors de très grands prématurés
D’un point de vue purement statistique, les chances que votre enfant fassent partie des grands ou très grands prématurés sont relativement faibles. Cependant, certains facteurs augmentent ces risques, par exemple si vous attendez des jumeaux ou triplés ou si vous avez déjà accouché d’un bébé prématuré dans le passé.
Même si la médecine a progressé et que l’on peut soigner des enfants nés de plus en plus tôt, un enfant prématuré est toujours plus fragile. La période de soins qui suit la naissance est souvent difficile pour les parents qui ne peuvent pas avoir le contact qu’ils voudraient avec leur enfant et doivent attendre pour pouvoir le ramener à la maison.
*terme calculé à partir du premier jour des dernières règles
Quelles sont les causes d’un accouchement prématuré ?
Les causes d’un accouchement prématuré sont très variées. Dans certains cas, il est même impossible de comprendre ce qui a déclenché l’accouchement prématuré. Certaines causes sont cependant reconnues comme augmentant les risques d’accoucher prématurément :
- une infection génito-urinaire
- de l’hypertension artérielle
- une anomalie de l’utérus ou du placenta
- le diabète
- une grossesse multiple
- le tabac ou l’alcool
- l’âge de gestation (grossesse avant 18 ans ou après 35 ans)
- des grossesses très rapprochés
- l’utilisation d’inducteurs d’ovulation
- des déplacements quotidiens fréquents (en voiture notamment) pendant la grossesse…
Comment un bébé prématuré est-il pris en charge à la naissance ?
Lorsqu’un bébé naît prématurément, il est pris en charge en salle d’accouchement où sa capacité à s’adapter à la vie est évaluée. Ensuite, si cela s’avère nécessaire, il sera transféré rapidement en unité de néonatalogie.
Les premières heures de vie d’un bébé prématuré sont souvent difficiles à vivre pour les parents car ils reçoivent peu d’informations tant que les examens et les premiers soins ont lieu. Ils doivent se contenter de faire confiance à l’équipe médicale qui est formée et tout à fait préparée à ce type de naissance.
Un bébé prématuré a des organes encore très peu matures, ce qui peut l’empêcher de respirer et de s’alimenter normalement. Le bébé prématuré, placé en couveuse, bénéficiera d’une assistance médicale jusqu’à ce que ses organes deviennent autonomes.
Pendant les premières heures, la mère n’étant généralement pas en état d’aller voir son bébé, c’est bien souvent le père qui fait le pont entre l’équipe médicale qui s’occupe du bébé et la mère.
Dans tous les cas, l’équipe médicale permettra dès que possible à la mère d’instaurer un contact avec son bébé. Le premier contact a généralement lieu dans les premières heures qui suivent la naissance.
Le peau à peau, quand il est possible, est souvent privilégié car il permet de rassurer à la fois l’enfant et les parents.
Le bébé prématuré ayant un système immunitaire plus fragile, il court plus facilement le risque d’être infecté par un virus. Les parents doivent donc se laver les mains systématiquement avant de toucher leur bébé.
Le lait maternel est ce qu’il y a de mieux pour l’alimentation du bébé prématuré. Si vous ne pouvez pas donner le sein à votre enfant directement, il vous est possible de tirer votre lait. Une sonde peut également être utilisée pour nourrir le bébé qui ne peut pas encore s’alimenter.
Les parents peuvent être frustrés pendant la période de prise en charge du bébé prématuré. Il n’est pas toujours facile de voir leur enfant régulièrement, surtout si l’hôpital qui le prend en charge est situé à une certaine distance du domicile. De plus, la fragilité du nouveau-né peut obliger les parents à limiter les visites et les contacts avec l’enfant.
Il faut donc s’armer de patience et faire confiance à l’équipe médicale pendant cette période qui, selon les cas, peut durer plusieurs jours ou plusieurs semaines.
A quel moment un bébé prématuré peut-il rentrer à la maison ?
Un bébé prématuré peut généralement quitter le service de néonatologie lorsqu’il est proche du terme de l’accouchement prévu au départ.
Tout dépend de son poids, de sa capacité à s’adapter à la température extérieure et de l’autonomie de ses organes. L’enfant doit pouvoir être capable de respirer et de s’alimenter normalement.
Le retour à la maison est souvent vécue comme une « seconde naissance » pour les parents d’un enfant prématuré. C’est le moment où ils deviennent vraiment parents sans avoir à se reposer sur le corps médical.
L’enfant prématuré étant encore fragile, les parents doivent redoubler de vigilance concernant les règles d’hygiène : se laver les mains régulièrement, éviter les sorties en ville si l’air est pollué, éviter les sorties s’il fait trop froid… Ils doivent également s’assurer que l’enfant soit au calme dans un environnement rassurant pour lui : cela veut dire limiter les visites de la famille et informer les frères et soeurs des besoins de ce petit être encore très fragile.
Quelle assurance prend en charge les soins du nouveau-né prématuré ?
Si les soins du nouveau-né en bonne santé sont pris en charge par l’assurance de base dans le cadre des soins de maternité, ce n’est pas le cas des soins d’un nouveau-né prématuré qui serait pris en charge par le service de néonatologie d’un hôpital. En effet, on ne peut plus parler alors d’un « nouveau-né en bonne santé ».
La plupart du temps, c’est l’Assurance-Invalidité (AI) qui prend en charge les soins du nouveau-né hospitalisé en service de néonatologie. Dans ces conditions, l’hospitalisation du bébé est pris en charge à 100%.
Si votre bébé n’est pas hospitalisé en service de néonatologie et qu’il tombe malade pendant son séjour à la maternité, ce sera sa propre assurance-maladie qui couvrira ses soins.
Vous avez jusqu’à 3 mois après la naissance de votre enfant pour l’assurer pour la maladie.
Nous vous recommandons cependant d’assurer votre enfant dans le cadre d’une assurance prénatale, particulièrement si vous pensez que vous êtes susceptible d’accoucher en avance.
En effet, un enfant assuré via une assurance prénatale peut souscrire des assurances complémentaires sans questionnaire médical, et ce même si on lui découvre à la naissance un problème de santé.
Les enfants prématurés étant naturellement plus fragiles, il est tout à fait possible, si vous accouchez d’un enfant prématuré, qu’il souffre d’un problème de santé chronique (un problème respiratoire ou cérébral par exemple). Dans ce cas, s’il a été assuré en prénatale, la caisse-maladie ne pourra en aucun cas refuser de l’affilier pour des assurances complémentaires.
Comme un accouchement prématuré est le plus souvent imprévisible, nous vous recommandons d’assurer votre enfant en prénatale dès le deuxième trimestre de grossesse. N’attendez surtout pas le dernier moment car dès que votre enfant est né, il est trop tard pour l’assurer en prénatale.
Vous êtes enceinte ?
Et si votre enfant naissait prématurément et avait besoin de soins spécifiques à la naissance ? Et s’il naissait avec une pathologie ?
Souvent, dans de tels cas, les couvertures de la LAMal sont insuffisantes et les complémentaires, nécessaires pour soigner bébé, refusent son adhésion.
C’est le principal avantage de l’assurance prénatale : couvrir bébé dès ses premières secondes de vie et ne pas avoir à remplir de questionnaire de santé.
L’assurance prénatale, c’est la garantie d’offrir toutes les protections à son enfant.
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