En Suisse, les frais d’hospitalisation et de premier soin d’un nouveau-né sont couverts par l’assurance de base de la mère. En revanche, en cas de complication, la caisse-maladie pourra refuser de rembourser certains frais. Explications. 

 

Complication chez la mère, les frais sont-ils couverts ?

Si vous êtes des fidèles lecteurs de notre blog ou bien que vous avez déjà accouché en Suisse, vous savez déjà que la plupart des frais, durant la grossesse, sont prévus dans la loi LAMal et sont donc remboursés par l’assurance de base. C’est ce qu’on appelle les prestations maternité. Celles-ci, pouvant être jugées insuffisantes, peuvent être étendues grâce à des assurances complémentaires, soumises à un délai de carence. Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à lire nos articles sur le sujet :

Assurance-maladie : vers un remboursement des frais médicaux dès le début de la grossesse ?

Assurances pour la grossesse : attention au délai de carence

 

Les frais d’hospitalisation durant l’accouchement

En ce qui concerne plus particulièrement les frais d’hospitalisation de la mère, qui incluent les frais d’examens avant, pendant et après l’accouchement, l’assurance obligatoire des soins prend en charge les frais d’hospitalisation en division commune. Il en va de même en cas de complication durant l’accouchement ou après. Les frais en cas de complication chez la mère pourront être pris en charge comme prestation grossesse, comme maladie ou urgence médicale selon les cas, par sa caisse.

En ce qui concerne le nouveau-né, seuls les frais d’hospitalisation et les examens “de base” seront remboursés par la caisse maladie de la mère en tant que prestations maternité. En revanche, en cas de complication ou de maladie, les frais supplémentaires et l’hospitalisation ne pourront plus être couverts par l’assurance de base de la mère. 

Lire aussi : Assurance complémentaire: pourquoi choisir l’hospitalisation privée pour son accouchement ?

 

Complication chez le nouveau-né, quelle assurance couvre les frais ?

Vous l’aurez compris, votre assurance de base ne rentrera pas en jeu si votre enfant souffre de maladie ou de complications qui nécessitent un séjour hospitalier plus important et des soins spécifiques.  Il en va de même pour votre assurance complémentaire hospitalisation privée ou semi-privée. Votre enfant sera hospitalisé au même régime que vous et la différence de prestations (entre la division privée et commune) ne sera pas prise en charge par votre caisse. 

Si la complication dont souffre votre enfant est un problème lié à la prématurité et qu’il doit séjourner au service de néonatologie, c’est l’assurance invalidité (AI) qui entre en jeu et qui couvrira les frais dans leur intégralité. 

En revanche, s’il s’agit d’une maladie détectée à la naissance (diabète, asthme, etc.), ce sera à l’assurance de base de l’enfant de couvrir les frais. 

 

Souscrire à l’assurance-maladie avant la naissance de l’enfant

L’assurance de base peut être souscrite avant ou après la naissance. Dans les deux cas, il s’agit exactement de la même assurance, avec les mêmes prestations (fixées par la LAMal) et les mêmes prix proposés par les différentes caisses-maladie. On parle alors dassurance prénatale lorsque cette assurance est souscrite avant la naissance.

L’assurance prénatale permet donc de garantir une prise en charge complète des frais de santé de votre enfant durant ses premiers jours de vie. L’autre avantage, non négligeable en cas de complication, est que l’assurance prénatale permet de souscrire aux assurances complémentaires de manière automatique, sans questionnaire médical. Si votre enfant développe une maladie à la naissance, la caisse-maladie ne pourra pas refuser de l’affilier.

Si vous n’avez pas souscrit à l’assurance prénatale pour votre enfant, vous avez un délai de 3 mois pour l’affilier à une caisse-maladie. 

Quoi qu’il en soit, le montant des primes est le même, dans les deux cas. Il n’y a pas plus de primes à payer avec l’assurance prénatale, puisque les primes commencent à la naissance de votre enfant, et pas avant !

Lire aussi : 3 fausses idées sur l’assurance prénatale

 

Nos conseils pour souscrire à l’assurance prénatale 

  • Comparer les offres

Sans surprise, pour trouver la meilleure offre au meilleur prix, il faut comparer les offres. Nos équipes effectuent ce comparatif gratuitement auprès de toutes les caisses-maladie ! 

  • Inclure l’assurance accident

L’assurance-accident est obligatoire en Suisse au même titre que l’assurance-maladie. Dans le cas d’une personne non employée, elle est à souscrire individuellement. 

  • Choisir la franchise à 0.-

Les enfants ont besoin d’un suivi médical important et d’un certain nombre d’examens tout au long de leur croissance. C’est pourquoi nous conseillons de choisir la franchise à 0.- La prime d’assurance sera plus élevée mais vous n’aurez rien à payer d’autres, tout sera couvert. La franchise la plus basse est fortement recommandée si votre enfant a justement développé une maladie ou une complication à la naissance.

Vous êtes enceinte ?

Et si votre enfant naissait prématurément et avait besoin de soins spécifiques à la naissance ? Et s’il naissait avec une pathologie ?

Souvent, dans de tels cas, les couvertures de la LAMal sont insuffisantes et les complémentaires, nécessaires pour soigner bébé, refusent son adhésion.
C’est le principal avantage de l’assurance prénatale : couvrir bébé dès ses premières secondes de vie et ne pas avoir à remplir de questionnaire de santé.

L’assurance prénatale, c’est la garantie d’offrir toutes les protections à son enfant.