Avant de souscrire à certaines assurances, un questionnaire médical est requis pour déclarer son état de santé. Cela vaut-il aussi pour les enfants ? Peut-on y échapper ? Explications.
Un questionnaire de santé, qu’est-ce que c’est ?
Comme son nom l’indique, le questionnaire de santé est un formulaire avec diverses questions portées sur l’état de santé. Il est à remplir lors d’une demande de souscription aux assurances maladie complémentaires. Il permet à la caisse-maladie de connaître avec précision l’état de santé de l’assuré et ainsi de prendre la décision d’accepter ou non son affiliation.
Il faut bien distinguer l’assurance-maladie de base (ou l’AOS), des assurances maladie complémentaires. La première est régie par la Confédération et est obligatoire pour tous et ne peut être soumise au questionnaire médical. Les deuxièmes sont des assurances privées, facultatives, pour lesquelles les caisses-maladie se réservent le droit de filtrer les souscriptions en imposant un questionnaire de santé pour connaître l’historique de santé et essayer de prévoir les éventuels problèmes de santé futurs.
Selon les antécédents médicaux de la personne, la caisse-maladie pourra :
- Accepter l’affiliation sans réserve ni condition
- Refuser l’affiliation à la totalité des couvertures en totalité
- Accepter sous réserves : émettre des réserves, des conditions et limiter les couvertures d’assurance.
Lire aussi : De quelles assurances complémentaires mon enfant a-t-il besoin ?
Pas d’exception selon l’âge : les nouveaux nés y sont également soumis
Les caisses-maladie ne font pas exception pour les nouveaux-nés et les enfants en général puisqu’ils sont eux aussi soumis au questionnaire de santé lors de la souscription à une assurance complémentaire. La caisse-maladie se réserve donc le droit de refuser l’affiliation de l’enfant en cas de problèmes de santé. En ce qui concerne les nouveaux nés, s’il y a eu des complications à la naissance ou qu’une maladie a été décelée, la caisse concernée pourra refuser d’affilier l’enfant et certains frais liés à la naissance pourront rester à payer de la poche des parents. Rappelons que l’accouchement est couvert par l’assurance-maladie de la maman ainsi que les premiers soins octroyés a bébé si et seulement s’il se trouve en bonne santé. Dans le cas contraire, ce sera à l’assurance-maladie de l’enfant et d’autres assurances diverses (AI, assurances complémentaires…) de couvrir les frais.
Pour en savoir plus : Complications à la naissance : quelles assurances entrent en jeu ?
Certains parents peuvent donc se retrouver dans une situation compromettante : certaines assurances permettant de couvrir l’intégralité des frais liés à la naissance de leur enfant sont soumises au questionnaire de santé et l’enfant dont les frais n’ont pas été couverts par l’assurance maladie de la mère en raison de complications à la naissance se verra certainement refuser l’accès aux couvertures d’assurance dont il aura besoin. C’est le serpent qui se mord la queue ! De nombreux parents se retrouvent donc à devoir payer certains frais de leur poche sans possibilité de faire autrement.
Heureusement, il y a une solution pour éviter de se retrouver dans cette situation !
Souscrire à l’assurance prénatale et échapper au questionnaire médical
L’assurance prénatale, c’est l’assurance de base, mais souscrite avant la naissance. Les montants des primes, les montants des franchises et les prestations d’assurance sont donc identiques à une exception près : l’assurance prénatale entre en jeu et couvre les frais dès la naissance de bébé.
Cette assurance est généralement proposée sous forme de “pack” qui inclut l’assurance de base mais aussi certaines assurances complémentaires. L’enfant n’étant pas encore né, aucun questionnaire de santé ne sera à remplir. L’enfant sera affilié automatiquement à la caisse-maladie sans refus possible et ce même en cas de complications ou maladie détectée une fois qu’il sera né.
Contrairement aux idées reçues, l’assurance prénatale ne coûte pas plus cher que si elle avait été souscrite avant la naissance : les primes démarrent à la naissance de l’enfant seulement. Il n’y aura pas de prime à payer pendant la grossesse.
En savoir plus : 3 fausses idées sur l’assurance prénatale
Comment souscrire à l’assurance prénatale ?
Il n’y a pas réellement de délai précis pour souscrire à l’assurance prénatale, si ce n’est de le faire avant d’accoucher. Généralement, la souscription se fait au troisième trimestre de grossesse. Les démarches sont les mêmes que pour toute autre assurance-maladie. D’ailleurs, votre caisse-maladie a dû vous contacter ou vous envoyer des publicités sur l’assurance prénatale en apprenant votre grossesse.
Vous pouvez choisir d’y souscrire auprès de la même caisse-maladie que vous, mais ce n’est pas ce que nous vous conseillons.
1/ Comparer les offres d’assurance maladie prénatale
Tout comme l’assurance-maladie des adultes, les prestations d’assurance sont fixées par la loi et sont donc les mêmes dans toutes les caisses. En revanche, la fixation des primes est libre. Au sein du même canton, les primes de l’assurance prénatale peuvent fortement varier sans pour autant que cela entraîne une différence au niveau des prestations.
Par exemple, dans le canton de Genève en 2023, la prime la plus basse était de 76,90.- et la prime la plus haute 230,50.- tout modèle et franchise confondus.
Obtenir mon offre comparative et personnalisée gratuitement grâce à Bébé-Arrive !
2/ Choisir le bon modèle d’assurance-maladie
Selon votre situation personnelle et votre localisation (pour certains modèles comme le réseau de soin), il sera plus judicieux de choisir un modèle d’assurance plutôt qu’un autre.
Pour les enfants, les parents ont tendance à souscrire au modèle traditionnel. Pour économiser ou pour tout simplement correspondre davantage aux besoins de votre enfant, vous pouvez souscrire à un autre modèle.
Le modèle médecin de famille, par exemple, inclut des exceptions concernant les enfants comme la possibilité de consulter un pédiatre sans passer par le médecin de famille de même que pour consulter un dentiste.
En savoir plus : 4 raisons de choisir le modèle médecin de famille pour mon enfant
3/ Inclure l’assurance accident
L’assurance accident fait partie des assurances obligatoires en Suisse tout comme l’assurance-maladie. Pour les employés, celle-ci est souscrite par les employeurs. Il faut donc penser à assurer également son enfant pour l’accident. Cette assurance peut être incluse à l’assurance de base (ou prénatale).
Lire aussi : Quelles assurances sont obligatoires pour un bébé ?
4/ Choisir la franchise à zéro franc
Pour les enfants, la franchise la plus basse de l’assurance-maladie est de CHF 0.-
C’est la franchise que nous vous conseillons de choisir, car les enfants ont besoin d’un suivi médical plus poussé que les adultes. Ainsi, votre enfant pourra profiter pleinement des prestations de son assurance-maladie sans que vous n’ayez à dépenser un centime de votre poche.
Lire aussi : Assurance prénatale : quelle franchise choisir ?
5/ Inclure les assurances complémentaires de son choix
Inclure les assurances complémentaires directement au contrat d’assurance parentale permet d’échapper au questionnaire de santé et ainsi pouvoir souscrire aux couvertures d’assurance même en cas de maladie ou de complications.
Offrez les meilleures couvertures à votre enfant !
N’attendez pas pour faire le point
sur les couvertures d’assurance dont votre enfant aura besoin!
Pour bénéficier de tous les soins et du suivi médical adapté, pensez à anticiper les besoins futurs de votre enfant en souscrivant aux assurances complémentaires avant sa naissance avec l’assurance prénatale!
Aucun questionnaire médical n’est demandé et la souscription est automatique !